La mise en œuvre d’un enduit terre-paille en couche mince de 2 cm associe un liant terreux et des fibres végétales pour moduler inertie, perméance et esthétique brute. La formulation standard comprend 50–60 % de terre argileuse, 20–30 % de sable fin (0–2 mm) et 15–25 % de paille hachée. Un rapport eau/terre d’environ 0,5 garantit une plasticité adaptée. On peut ajouter 2–5 % de chaux hydraulique pour renforcer adhérence et durabilité.
Le support doit être porteur et sain : panneaux de roseaux, lattis bois, panneaux fibres de bois ou treillis métallique. Après dépoussiérage, on applique un gobetis de terre fluide pour assurer la clé. L’enduit terre-paille est ensuite projeté ou taloché manuellement en une passe de 2 cm d’épaisseur. On taloche progressivement à la pointe en bois pour limiter les fissures, puis on lisse à l’éponge humide.
Le séchage, de 2 à 5 jours selon hygrométrie, requiert une ventilation et l’absence de courants froids. Ce parement offre une inertie thermique accrue, une bonne régulation hygrométrique et un support prêt à recevoir peintures naturelles. Écoresponsable et respirant, il s’intègre idéalement dans les constructions bioclimatiques.